
L’art, le bizarre et l’aléatoire
Lors d'une interview, JR nous raconte comment le spectateur est devenu acteur de son projet :
« Nous avons, avec l'aide de bénévoles et amis, d’abord rassemblé plus de 500 amiénois et picards pour un shooting géant le samedi 27 juin puis leur avons donné à nouveau rendez-vous le samedi 19 septembre 2015 à l’occasion des journées du patrimoine à la gare d'Amiens.
L’idée de relation était importante. De ce que nous avons entendu et vu, les gens ont aimé contempler, se poser un peu et se balader sur l’œuvre durant son temps d'exposition comme d'élaboration. Le moment le plus fort est sans doute lorsque nous avons collé le dernier portrait après 10h de travail, là...on prend conscience, on s'arrête de bouger et on contemple les portraits et le chemin parcouru ! »


« La culture n'étant pas à la portée de tous au sein de la ville et du département, il fallait rassembler un maximum de gens autour d'un message commun et surtout de l’image. Donner de la visibilité à Amiens sur une carte, et s'arrêter quelques minutes, quelques instants pour avoir un point de vue sur la composante humaine de la ville, voilà qui était moteur pour nous tous, amiénois, amis et bénévoles du projet.
Ce dernier a été une réussite car il a fait interagir les gens entre eux, avant/pendant et après les différents moments forts de la réalisation. Les enfants se sont approprié l’œuvre en jouant, dansant dessus, en y faisant du vélo, parfois même en embrassant leur portrait. L’image devint alors un support pour plein d’autres choses qu’une simple contemplation ou seule vision.
Le choix du collage au sol avait beaucoup de sens parce qu’il fallait que l’image soit en contact direct avec les visiteurs, participants, habitants et non pas à distance d'eux ! »
« La presse locale, la radio, les réseaux sociaux ont eu un rôle important pour rassembler. Nous avons eu de la chance d’avoir des partenaires publics (Mairie, Conseil Général et Régional) très à l’écoute du projet et surtout demandeur ! »

